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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2022

NOS REVENDICATIONS :


1. L’application de la loi sur le gender mainstreaming :
Elle doit être appliquée à toutes les réformes prévues par le Gouvernement de façon à en apprécier l’impact genré et permettre de lutter contre les violences de genre.

2. Une meilleure prise en charge des cas de sexisme dans les administrations des services publics (loi du 22 mai 2014) :
Les services au sein des administrations doivent être mieux formés lorsque des cas de sexisme leur parviennent afin de pouvoir mieux y répondre. Trop souvent, ils ne font que déplacer le problème.

3. La création d’un Ministère des Droits des femmes à tous les niveaux de pouvoir :
Ce serait un des outils pour corriger les inégalités structurelles qui jalonnent la vie des femmes depuis la petite enfance jusqu’à l’âge de la pension et au-delà.

4. L’emploi statutaire :
Les contrats doivent être des emplois à plein temps et à durée indéterminée. La nomination définitive doit être accessible à toutes les catégories professionnelles, et notamment au personnel de nettoyage, majoritairement composé de femmes. Là où le personnel de nettoyage  a été externalisé, il est urgent de le réintégrer dans le service public afin de leur offrir un emploi stable.

5. Des structures d’accueil publiques pour les enfants, les enfants malades, les personnes âgées, les personnes handicapées, … :
Ces structures doivent être accessibles financièrement et en suffisance. De plus, certaines nécessiteraient d’être ouvertes 24h/24 et 7 Jours sur 7 afin d’alléger la charge mentale familiale, trop souvent assumée par les femmes.

6.  Reconnaissance de la pénibilité des métiers féminins :
Il est urgent de reconnaître la pénibilité des emplois occupés par des femmes. Les fonctions dites essentielles, durant la Covid 19, ont été assurées majoritairement par des femmes.
Dans le secteur des soins (le Care), le métier d’infirmière n’est pas reconnu comme métier pénible tout comme celui de l’aide-soignante et du personnel d’entretien.

7. Pension à 60 ans et carrière de 40 ans :
Les femmes ont rarement une carrière complète. Elle est en moyenne de 38 ans. De nombreuses femmes interrompent leur carrière, travaillent à temps partiel,... Tout cela a une incidence sur le calcul de la pension. Le calcul de la pension sur base de quarantième en lieu et place de quarante cinquième offriraient des pensions plus dignes pour toutes et tous.

8. Maintien de l’AGR (Allocation de garantie de revenus) :
Le personnel contractuel à temps partiel, qui est engagé dans le niveau E, doit pouvoir continuer à bénéficier de l’AGR et doit statutarisé.

9. Le congé de maternité rémunéré à 100% pour les contractuelles :
La rémunération doit correspondre à 100% du salaire.

10. Le congé de naissance de 10 jours pour les pères (+5 jours dans les 4 mois suivants):
Il doit être obligatoire et financé à charge de l’employeur

11. Un congé de paternité de 8 semaines:
Il doit être rémunéré à 100% et pris dans l’année qui suit la naissance ou l’adoption de l’enfant.

12. La suppression du statut de cohabitant.e pour toutes les allocations sociales :
Ce statut doit devenir le statut d’isolé. Les travailleurs.euses cotisent de façon égalitaire, en fonction de leurs revenus professionnels et non de leur situation familiale. Cependant, pour déterminer le montant de leurs allocations (chômage, pension, etc..), c’est actuellement la composition du ménage qui est prise en compte, et non l’individu. Les femmes sont les 1ères
victimes de cet état.

13. Des structures et du matériel adapté :
• Les travailleuses doivent pouvoir bénéficier d’un local approprié pour l’allaitement.
• Les travailleuses doivent recevoir des EPI adaptés pour elles et non des EPI mixtes conçus sur base de la norme masculine.
• Des protections hygiéniques disponibles dans les trousses de secours.
• …


14. Une prise en charge des couts liés à la santé des travailleuses :
La prise en charge à 100% de tous les frais médicaux, examens et autres en cas de cancer du sein comme par exemple le remboursement d’une perruque médicale.


15.  Une reconnaissance du statut d’artiste :
Le secteur de la culture comporte de nombreux métiers dont certains sont occupés par des femmes. La création d’un statut propre aux artistes devient urgent.


Présentation

Dans la fonction publique, les premières Commissions femmes ont été créées dans les années 90, notamment au sein de la CGSP, suite à l’adoption de l’arrêté royal du 27 février 1990. Celui-ci porte sur la promotion de l'égalité de chances entre les hommes et les femmes dans les services publics, pris sur la base de l'avis de la Commission du Travail des Femmes, créée au sein de la FGTB en 1965.

Les Commission femmes ont été ensuite officiellement reconnues et mises en place au sein de la CGSP suite à l’adoption, le 23 Septembre 2004, de la Charte des syndicats belges représentatifs CGSLB - CSC - FGTB sur l’Égalité des femmes et hommes dans les syndicats - Gender mainstreaming dans les syndicats. Cette Charte prévoit en effet la constitution de « structures spécialement conçues pour les femmes ».

Au sein de la CGSP, cette Charte a donné lieu à la modification des statuts qui prévoit la création de commissions techniques des femmes au sein des différents secteurs de la CGSP. Il s’agit là d’une politique interne de représentation au sein de la CGSP qui vise à compenser la sous-représentation des femmes (moins de 30%) au sein des instances syndicales considérées de manière globale, et vise à intégrer l’aspect « genre » dans les thématiques traitées par l’organisation.

Au sein de la CGSP Bruxelles, une Commission technique des Femmes (Commission femmes IRB) a donc été créée et il a été prévu qu’une représentante de la Commission participe au Bureau exécutif avec mandat consultatif.

La Commission technique femmes de Bruxelles a pour objectif :

  • d'encourager la représentation des femmes au sein des instances politiques et de décision de la CGSP Bruxelles, avec pour but d’obtenir au moins une parité femmes-hommes dans ces instances ;
  • de proposer des actions et des formations sur la situation des femmes dans la société et au sein de la CGSP Bruxelles ;
  • de réaliser des analyses selon des critères de genre de l’actualité politique et syndicale et les diffuser via les contacts et la structure de la Commission femmes de Bruxelles ;
  • de constituer un réseau et permettre l’échange d’information entre ses membres.

A cette fin, la Commission femmes se réunit une fois par mois. Ses membres restent également en contact tout au long de l’année.


Contact

Co-Présidente

Silvia De Caboter

0490 52 32 55
silvia.decaboter@mivb.brussels

Co-Présidente

Laurence Gilain


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